Ben-Clet Kankonde Dambu : l’agronome qui est devenu journaliste!
Tout le monde l’appelle patriarche. Lui, c’est Ben-Clet Kankonde Dambu,
deuxième promotion de l’Isti, aujourd’hui Ifasic. A bien l’observer, celui-ci a
effectivement tout d’un patriarche. Élégant tant par sa tenue vestimentaire que
par la beauté de son langage (Encore un des traits caractéristiques des anciens
de l’Isti-Ifasic), Ben-Clet Kankonde est un homme accrocheur par son sens élevé
de l’humour et par la richesse de sa culture.
Rédacteur en chef au groupe de presse Le Potentiel, Ben-Clet Kankonde vient de mettre à la disposition
des journalistes un ouvrage intéressant et pratique : Le bêtisier du journaliste en RD Congo. Un véritable vade mecum pour tout professionnel en
conflit avec l’écriture journalistique, avec l’accord des verbes, avec le code
de déontologie et d’éthique professionnelle... Bref, l’auteur engage une
véritable croisade contre le laisser-aller orthographique et grammatical
généralisé, la non-maîtrise des règles typographiques, la désacralisation de la
fonction de secrétaire de rédaction, autant de maux qui menacent la crédibilité
et l’avenir des médias congolais.
Trois ans plus tard (1977), Ben-Clet décroche son diplôme de gradué en
sciences et techniques de l’information, devenant ainsi le premier
agronome-journaliste zaïrois. Il connait le même sort que les autres premiers
diplômés de l’Isti. L’homme est purement et simplement cueilli par le marché de l’emploi,
particulièrement, le Ministère de l’agriculture et du développement rural où il
se voit confier la gestion de secteur de l’information. Le nouveau diplômé est
ainsi parti pour une carrière qui va durer douze ans. Dans sa gibecière :
350 émissions agricoles, un magazine spécialisé (Agripress
actualités), deux
ouvrages de référence..., sans oublier la création de l’association des
journalistes agricoles du Zaïre, membre de la fédération internationale des
journalistes agricoles.
En 1989, Ben-Clet quitte le Ministère de l’agriculture et intègre la
grande presse. Après une année au journal l’Analyste, il rejoint le groupe de presse
Le Potentiel où il occupe le poste de rédacteur en chef. Cette position lui permet d’amorcer quelques
réformes. Le patriarche ne transige pas avec l’excellence. Désormais, le recrutement des
journalistes se fait sur base d’un concours. Des séances de mise à niveau sont
organisées pour ceux qui n’ont pas la formation journalistique. Les résultats
ne se font pas attendre. Depuis lors, le groupe de presse Le Potentiel s’est
imposé tant sur le marché de la presse que dans le microcosme politique.
Léon Mukoko
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