Xavier Bonane Ya Nganzi : un journaliste qui a su sortir du journalisme
Xavier Bonane Ya Nganzi est un
de ces produits créés et façonnés à l’image de l’Isti (Aujourd’hui Ifasic).
Issu de la seizième promotion de notre Alma mater, Bonane Ya Nganzi est connu comme un bon chroniqueur qui entretient toujours la convivialité autour de lui. Il a obtenu le grade de Licencié en Sciences et
Techniques de l’information, option Journalisme Politique Intérieure et Economie depuis 1996 (Numéro 812 sur la liste actualisée des diplômés de l'Ifasic à télécharger en cliquant sur ce lien). Ceux qui ont déjà eu à
le côtoyer gardent de lui l’image d’un homme extrêmement serein, cultivé et
doté d’une grande ouverture d’esprit.
Aujourd’hui, Xavier Bonane Ya
Nganzi est une personnalité qui compte. Depuis mars 2012, il occupe le poste de
Secrétaire Général du Gouvernement. A ce titre, il est une véritable plaque
tournante ou, mieux, la mémoire du Gouvernement en ce qu’il a pour missions notamment
de : préparer les réunions des Conseils des Ministres et des Commissions
interministérielles, tenir l’agenda, organiser le travail du Gouvernement. En communicateur avisé, Bonane Ya
Nganzi a publié un ouvrage sur le fonctionnement du Gouvernement : Inter-ministérialité
et conduite de l’action gouvernementale. Une
mine d’informations utiles pour toute personne qui accède aux charges gouvernementales. Un manuel qui mérite d'être recommandé à tous les chercheurs. Ils ne regretteront pas de l'avoir lu.
Nonobstant
sa casquette politique, Xavier Bonane Ya Nganzi est d’abord une grande plume
qui a fait la pluie et le beau temps au niveau de la presse nationale. Ses débuts
dans la presse écrite remontent à 1990, alors qu’il est encore étudiant à l’Isti.
Il a laissé sa marque au sein des journaux Mambenga, Essor Africain, Forum des
As, La Semaine du Reporter, Vision, Le Soft… Parmi les hauts faits d'arme, la chronique retient encore
cet article célèbre de Bonane Ya Nganzi paru dans le journal Le Soft, « Isalu,
Mère courage, son martyr raconté ». Un véritable papier d’anthologie
qui avait fait parler de lui pour la qualité du reportage et du style et dont le
chapeau fut l’œuvre du Professeur Yoka Lye Mudaba.
L’analyse du cursus de Bonane
Ya Nganzi fait état de quelques prédispositions troublantes aux métiers de la
communication. Déjà, dans sa prime enfance à Dungu, vers la frontière entre la
RDC et le Soudan du Sud, Bonane Ya Nganzi faisait déjà du monitoring sans le
savoir. Il écoutait régulièrement et systématiquement la radio (La voix du
Zaïre, aujourd’hui Rtnc, la Radio France Internationale et la Voix de
l’Allemagne). Au niveau du Petit séminaire, il ne se limite plus à écouter la
radio pour lui-même, il prépare des résumés qu’il affiche aux valves. A la fin, il se fait confier carrément la responsabilité du journal de l’école
(Soleil Wando).
Finalement, Bonane Ya Nganzi entre
à l’Isti en 1987. Il terminera sa formation avec, dans sa
gibecière, un diplôme de Licencié en Sciences et Techniques de l’Information,
option Journalisme politique Intérieure et Economie, Radiotélévision. De son
séjour à l’Isti, Bonane Ya Nganzi garde de nombreux souvenirs, notamment sa
rencontre avec son ami Aimé Kayembe (un autre chroniqueur talentueux, aujourd’hui
Professeur Ordinaire à l’Ifasic).
Le journalisme mène à tout, à condition de savoir en sortir. Depuis
l’an deux mille, Bonane Ya Nganzi a rangé sa plume pour les oripeaux du pouvoir
étatique. Il sera successivement membre du Haut Conseil de la
République Parlement de Transition (2000 à 2003), membre du Conseil d’Administration
de l’Agence Congolaise de Presse (2003 à 2006), Vice-Ministre au Développement
Rural (2007-2008), Secrétaire général adjoint du Gouvernement (2009 à 2012). Quel destin!
Léon Mukoko
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